vendredi 22 novembre 2013




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Dessins miniatures 
J.C Riera Carrosi Colombani



Venise





Venise! ô souvenir ! ô cité blanche et rose !
Merveilleux alcyon, fleur de la mer éclose
Entre l'azur uni des ondes et le ciel,
Cité-femme au doux nom, ô mon charme éternel,
Venise, ainsi que toi, les Vénus étaient blondes.








Elle semble une Cybèle maritime,
sortie toute fraîche de l'Océan,
et se montrant avec sa tiare d'orgueilleuses tours,
aucune distance aérienne,
pleine de majesté dans sa démarche,
souveraine des eaux et de leurs puissances : et telle jadis fut Venise.

Elle portait la robe de pourpre et les monarques assistaient à ses fêtes,
et il leur semblait que leur puissance en était accrue.












Venise, à l'Orient qui sourit et qui rêve,
A les plus doux regards du soleil qui se lève;
Une aurore de perle y berce les contours.













Je veux rester ici sans penser : je veux vivre.
Les yeux épris du ciel n'ont pas besoin de livre.
L'automne de Venise, épargné du soleil,
Sera ma rêverie et mon repos vermeil.






Les beaux Jours d'Orient, balsamiques et clairs,
Sont sur eux; et le vent qui laisse l'onde unie
Leur raconte en chantant des choses d'Ionie,
Dans le temps qu'Aspasie encourageait les arts
Et qu'ils frappaient le sol attelés à des chars.
 
 






Arlequin, nègre par son masque,
Serpent par ses mille couleurs,
Rosse d'une note fantasque
Cassandre son souffre-douleurs.
 
 






Cassandre son souffre-douleurs.










Ah! fine barbe de dentelle,
Que fait voler un souffle pur,
Cet arpège m'a dit : C'est elle !
Malgré tes réseaux, j'en suis sûr,







Venise pour le bal s'habille.
De paillettes tout étoilé,
Scintille, fourmille et babille
Le carnaval bariolé.









Pour le bal qu'on prépare,
Plus d'une qui se pare,
Met devant son miroir
Le masque noir.
 
 





Et j'ai reconnu, rose et fraîche,
Sous l'affreux profil de carton,
Sa lèvre au fin duvet de pêche,
Et la mouche de son menton..
 
 





Je vis, je demeure
J’exhibe, je scintille,
  Éclaboussé; je projette ma stature
Impressionne,
Ma puissance imprimée.










Dans cet intérieur comme creusé
les mosaïques d'azur et d'or virevoltent et brillent,
Fragile équilibre de la lumière
tellement amplifiée qu'elle pourrait disparaître.
Et soudain, tu doutes : As-t-elle disparu

















Masses élevées, face à face
de fierté, fascination
De bois amarrés, d’audace ;
Les mikados balisent, annoncent la couleur
Le gagnant ?

Jeu disséminé en avenue,


 


  

 Mais ridés, fatigue, affaissés,
Lasse superbe, survie,

S’appuient l’un à l’autre, au rêve fou,
Fragile au souffle, se tenir droit, serrer les coudes,

Parure sans pareille,
Vague à l’âme, voguent les songes
De ces beautés assoupies
.
 

 


Les empires tombent, les arts dégénèrent,
mais la nature ne meurt jamais;
elle n'a pas oublié toutefois combien Venise jadis lui fut chère,
ce séjour agréable de tous les plaisirs,
le paradis de la terre, le masque de l'Italie !










J'ai connu ton regard et j'ai connu ta bouche.
Je sais ce que le ciel, quand le soleil se couche,
Met à ton front serein de grâce et de splendeur.
Un souffle du Lido m'apporta cette fleur,
Errante sur les Mots brodés d'écumes blanches.
Les cigales au loin résonnaient dans les branches.

Lorsqu'il fallut, hélas ! partir et te quitter,
Je te laissai mon cœur sans en rien emporter.
Tel l'amant ô la plus auguste des maîtresses.

S'arrache, frissonnant, aux dernières caresses.

  







WIKIPÉDIA

Les poèmes  sont de :

 Lord Byron. Théophile Gautier. Camille de Longvilliers. Albert Mérat. Alfred de Musset . Rainer Maria Rilke.
  
Images 

 Miniature de venise: Jean-Claude RIERA. CARROSI.COLOMBANI






 











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