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Dessins miniatures
J.C Riera Carrosi Colombani
Venise
Venise! ô souvenir ! ô cité blanche et rose !
Merveilleux alcyon, fleur de la mer éclose
Entre l'azur uni des ondes et le ciel,
Cité-femme au doux nom, ô mon charme éternel,
Venise, ainsi que toi, les Vénus étaient blondes.
Elle semble une
Cybèle maritime,
sortie toute fraîche de l'Océan,
et se montrant avec sa tiare d'orgueilleuses tours,
aucune distance aérienne,
pleine de majesté dans sa démarche,
souveraine des eaux et de leurs puissances : et telle jadis fut Venise.
sortie toute fraîche de l'Océan,
et se montrant avec sa tiare d'orgueilleuses tours,
aucune distance aérienne,
pleine de majesté dans sa démarche,
souveraine des eaux et de leurs puissances : et telle jadis fut Venise.
Elle portait la
robe de pourpre et les monarques assistaient à ses fêtes,
et il leur semblait que leur puissance en était accrue.
et il leur semblait que leur puissance en était accrue.
Venise,
à l'Orient qui sourit et qui rêve,
A les plus doux regards du soleil qui se lève;
Une aurore de perle y berce les contours.
A les plus doux regards du soleil qui se lève;
Une aurore de perle y berce les contours.
Je veux rester
ici sans penser : je veux vivre.
Les yeux épris du ciel n'ont pas besoin de livre.
L'automne de Venise, épargné du soleil,
Sera ma rêverie et mon repos vermeil.
Les yeux épris du ciel n'ont pas besoin de livre.
L'automne de Venise, épargné du soleil,
Sera ma rêverie et mon repos vermeil.
Les beaux Jours d'Orient, balsamiques
et clairs,
Sont sur eux; et le vent qui laisse l'onde unie
Leur raconte en chantant des choses d'Ionie,
Dans le temps qu'Aspasie encourageait les arts
Et qu'ils frappaient le sol attelés à des chars.
Sont sur eux; et le vent qui laisse l'onde unie
Leur raconte en chantant des choses d'Ionie,
Dans le temps qu'Aspasie encourageait les arts
Et qu'ils frappaient le sol attelés à des chars.
Arlequin, nègre par son masque,
Serpent par ses mille couleurs,
Rosse d'une note fantasque
Cassandre son souffre-douleurs.
Serpent par ses mille couleurs,
Rosse d'une note fantasque
Cassandre son souffre-douleurs.
Cassandre son souffre-douleurs.
Ah! fine barbe de dentelle,
Que fait voler un souffle pur,
Cet arpège m'a dit : C'est elle !
Malgré tes réseaux, j'en suis sûr,
Que fait voler un souffle pur,
Cet arpège m'a dit : C'est elle !
Malgré tes réseaux, j'en suis sûr,
Venise
pour le bal s'habille.
De paillettes tout étoilé,
Scintille, fourmille et babille
Le carnaval bariolé.
De paillettes tout étoilé,
Scintille, fourmille et babille
Le carnaval bariolé.
Pour le bal qu'on prépare,
Plus d'une qui se pare,
Met devant son miroir
Le masque noir.
Plus d'une qui se pare,
Met devant son miroir
Le masque noir.
Et j'ai reconnu, rose et fraîche,
Sous l'affreux profil de carton,
Sa lèvre au fin duvet de pêche,
Et la mouche de son menton..
Sous l'affreux profil de carton,
Sa lèvre au fin duvet de pêche,
Et la mouche de son menton..
Je vis, je demeure
J’exhibe, je scintille,
Éclaboussé; je projette ma stature
Impressionne,
Ma puissance imprimée.
Dans cet intérieur comme creusé
les mosaïques d'azur et d'or virevoltent et brillent,
Fragile équilibre de la lumière les mosaïques d'azur et d'or virevoltent et brillent,
tellement amplifiée qu'elle pourrait disparaître.
Et soudain, tu doutes : As-t-elle disparu
Masses élevées, face à face
de fierté, fascination
De bois amarrés, d’audace ;
Les mikados balisent, annoncent la couleur
Le gagnant ?
Jeu disséminé en avenue,
de fierté, fascination
De bois amarrés, d’audace ;
Les mikados balisent, annoncent la couleur
Le gagnant ?
Jeu disséminé en avenue,
Mais ridés, fatigue, affaissés,
Lasse superbe, survie,
S’appuient l’un à l’autre, au rêve fou,
Fragile au souffle, se tenir droit, serrer les coudes,
Parure sans pareille,
Vague à l’âme, voguent les songes
De ces beautés assoupies.
Fragile au souffle, se tenir droit, serrer les coudes,
Parure sans pareille,
Vague à l’âme, voguent les songes
De ces beautés assoupies.
Les empires
tombent, les arts dégénèrent,
mais la nature ne meurt jamais;
elle n'a pas oublié toutefois combien Venise jadis lui fut chère,
ce séjour agréable de tous les plaisirs,
le paradis de la terre, le masque de l'Italie !
mais la nature ne meurt jamais;
elle n'a pas oublié toutefois combien Venise jadis lui fut chère,
ce séjour agréable de tous les plaisirs,
le paradis de la terre, le masque de l'Italie !
J'ai connu ton regard et j'ai connu ta bouche.
Je sais ce que le ciel, quand le soleil se couche,
Met à ton front serein de grâce et de splendeur.
Un souffle du Lido m'apporta cette fleur,
Errante sur les Mots brodés d'écumes blanches.
Les cigales au loin résonnaient dans les branches.
Lorsqu'il fallut, hélas ! partir et te quitter,
Je te laissai mon cœur sans en rien emporter.
Tel l'amant ô la plus auguste des maîtresses.
S'arrache, frissonnant, aux dernières caresses.
WIKIPÉDIA
Les poèmes sont de :
Lord Byron. Théophile Gautier. Camille de
Longvilliers. Albert Mérat. Alfred de
Musset . Rainer
Maria Rilke.
Images
Miniature de
venise: Jean-Claude RIERA. CARROSI.COLOMBANI
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